Alcool et cigarette: Une origine génétique surprenante?

par adm
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Alcool, cigarette : et si c’était génétique ?

Les comportements de consommation de tabac et d’alcool sont souvent déterminés par le contexte social, l’éducation reçue et les expériences de vie. Toutefois, une étude récente parue dans la revue Nature suggère que la génétique pourrait jouer un rôle prépondérant dans l’apparition de ces addictions.

Des scientifiques de l’Université de Penn State ont découvert approximativement 3 823 variations génétiques liées à l’usage du tabac et à la consommation d’alcool, offrant un nouvel éclairage sur les aspects biologiques de ces dépendances.

Des milliers de gènes associés aux addictions

Une étude antérieure avait déjà révélé l’existence d’environ 400 gènes associés aux habitudes de consommation de tabac et d’alcool. Néanmoins, l’étude actuelle a été conduite à une échelle bien plus large, analysant les génomes de 3,4 millions d’individus de différentes origines ethniques, incluant européenne, africaine, américaine et est-asiatique.

Les résultats obtenus sont remarquables :

  • 3 823 variantes génétiques ont été directement reliées à la consommation d’alcool et de tabac ;
  • 1 900 gènes récemment identifiés en lien avec ces comportements ;
  • Une signature génétique marquée qui pourrait expliquer pourquoi certaines personnes sont plus susceptibles de développer une addiction.

D’après le professeur Dajiang Liu, co-auteur de l’étude :

« Nous avons identifié plus de 1 900 gènes supplémentaires liés aux comportements de consommation d’alcool et de tabac.« 

Des scores génétiques pour anticiper les risques ?

L’étude ne s’est pas limitée à la détection de ces variants génétiques. Les chercheurs ont également expérimenté un modèle prédictif des habitudes de consommation basé sur ces indicateurs génétiques.

  • Un premier essai a été mené sur 6 092 individus d’origine européenne, révélant que le score génétique peut prédire efficacement les comportements liés à l’alcool et au tabac ;
  • Toutefois, les résultats ont été moins concluants pour environ 4 000 personnes d’origine africaine, est-asiatique, nord-américaine ou sud-américaine.

Selon le professeur Liu, ce manque de précision s’explique par une diversité insuffisante dans les bases de données génétiques :

« Bien que cette étude soit la plus large et la plus diversifiée à ce jour concernant les phénotypes liés au tabagisme et à la consommation d’alcool, elle ne couvre pas toutes les populations. Dans les futures phases de l’étude, nous chercherons à inclure plus de collaborations pour élargir notre recherche. »

Quels impacts pour le futur ?

Ces découvertes pourraient transformer radicalement la prévention et le traitement des addictions :

  • Une meilleure compréhension des mécanismes de dépendance et le développement de traitements plus ciblés ;
  • L’utilisation des scores génétiques pour identifier les individus à risque et affiner les stratégies de prévention ;
  • La possibilité d’étendre les recherches à d’autres populations pour améliorer la précision des résultats et développer des thérapies plus personnalisées.

Bien que cette étude ne signifie pas que la génétique soit l’unique facteur déterminant de la dépendance, elle montre que les influences biologiques sont bien plus significatives qu’on ne le croyait auparavant.

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