La maladie de Parkinson est couramment associée à des tremblements chez les seniors. Cependant, un symptôme beaucoup moins visible et plus précoce peut être un signal d’alerte dès la quarantaine. Les experts en neurologie mettent en garde contre ce symptôme fréquemment négligé.
La diminution de l’odorat, un signal précoce négligé
Avant l’apparition de tremblements, de la lenteur de mouvement ou des problèmes d’équilibre, un signe précurseur peut se manifester : la réduction de l’odorat, ou hyposmie. Ce trouble peut apparaître plusieurs années avant que la maladie de Parkinson soit diagnostiquée. « Dans environ 90 % des cas de Parkinson, une baisse de l’odorat est notée avant les premiers symptômes moteurs », indique la Professeure Marie Vidailhet, neurologue à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Cette perte d’odorat est souvent minimisée ou attribuée à d’autres facteurs comme un rhume, une sinusite ou encore à des séquelles d’une infection par le COVID-19. Pourtant, elle constitue un indicateur neurologique important, surtout chez les individus de moins de 50 ans.
Un symptôme résultant de lésions cérébrales précoces
La maladie de Parkinson affecte non seulement les régions cérébrales qui contrôlent les mouvements mais aussi le bulbe olfactif, qui joue un rôle essentiel dans la perception des odeurs. Ce dommage précoce au bulbe olfactif est la raison pour laquelle la perte d’odorat est souvent un des premiers signes de la maladie, apparaissant 5 à 10 ans avant les symptômes moteurs.
- Plusieurs études, dont une publiée dans The Lancet Neurology, soutiennent que l’hyposmie pourrait être l’un des signes prodromiques, c’est-à-dire précurseurs, incluant également les troubles du sommeil paradoxal ou la constipation chronique.
À quel moment consulter un médecin ?
Si vous remarquez une baisse persistante de votre odorat sans raison apparente liée à l’ORL, il est conseillé d’en parler à votre médecin. Cela est d’autant plus important si d’autres symptômes discrets tels que la fatigue, des raideurs matinales ou des troubles du sommeil coexistent. Un neurologue pourra alors évaluer votre situation de manière appropriée.
Identifier ces symptômes à un stade précoce permet une meilleure gestion de la maladie et, dans certains cas, peut retarder l’émergence de symptômes moteurs grâce à une intervention précoce. Il n’est pas question de paniquer à chaque trouble olfactif, mais de rester attentif. Il est préférable de consulter prématurément plutôt que tardivement, surtout si la perte d’odorat est accompagnée d’autres signaux atypiques. Une intervention rapide peut significativement influencer l’évolution à long terme de la maladie.
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